Les probabilités en Term ES
I. Probabilités conditionnelles
1 Etude d'un exemple
Dans un lycée de élèves, des élèves sont des filles.
Parmi les filles, sont internes. des garçons sont internes.
On peut (ou l'on doit) schématiser la situation par un arbre de probabilité :
On interroge un élève au hasard.
- Quelle es la probabilité que l'élève soit une fille interne ?
- Sachant que l'élève est une fille, quelle est la probabilité qu'elle soit interne ?
On note cette probabiltié .
- Quelle es la probabilité que l'élève soit un garçon interne ?
- Sachant que l'élève est un garçon, quelle est la probabilité qu'il soit interne ?
On note cette probabiltié .
- Quelle est la probabilité que l'élève interrogé soit interne ?
On peut avoir les cas suivants : " et " ou " et "
On cherche toutes les branches menant à dans l'arbre, et on additionne les probabilités :
Remarque :
- Dans notre exemple de élèves, il y a donc élèves internes.
- On peut aussi présenter les données dans un tableau d'effectifs.
- est la notation de la probabilité d'être interne sachant que l'élève interrogé est une fille.
2. Probabilités conditionnelles
Défintion :
Soit et deux évènements avec . La probabilité conditionnelle de sachant , notée est la probabilité que l'évènement se réalise sachant que l'évènement l'est déjà.
Cette probabilité est définie par :
On résume souvent la définition dans l'arbre suivant, qu'il est important de connaître :
On rappelle que représente l'évènement contraire de .
Propriété :
Dans l'exemple :
L'élève interrogé est un interne. Quelle est la probabilité que ce soit une fille ?
En d'autres termes, on cherche .
On ne peut pas lire cette probabilité sur l'arbre directement, il nous faut utiliser la propriété précédente.
3. Probabilités totales
Définition :
- Si deux évènements n'ont rien en commum, on dit qu'ils sont disjoints.
- Faire une partition d'un ensemble total, c'est l'écrire comme une réunion d'élèments disjoints.
Par exemple :
- L'ensemble des élèves peut s'écrire comme la réunion de et .
- Droitiers et Gauchers forment aussi une partition des élèves.
- "Elèves à lunettes" et "Elèves aux yeux bleus" ne forment pas une partition car les évènements ne sont pas disjoints (on peut avoir des lunettes et les yeux bleus).
Propriété des probabilités totales :
Considérons l'ensemble des issues d'une expérience aléatoire et une partition de .
La probabilité d'un évènement quelconque est donné par la formule des probabilités totales :
Remarque :
C'esr cette formule que l'on a utilisé "naturellement" dans la question 5. du premier paragraphe.
II. Variables aléatoires
1. Rappels
Définition :
On considère l'ensemble des issues d'une expérience aléatoire :
Définir une variable aléatoire , c'est associer à chaque un réel.
Exemple :
On lance une pièce bien équilibrée et un dé non pipé. Voici les règles du jeu :
- si on obtient Pile ou 1 ou 2, on gagne 1 € ;
- si on obtient Face et 5 ou 6, on perd 3 € ;
- sinon, on ne gagne ni ne perd rien.
On appelle le gain à l'issue d'un lancer. On définit alors une variable aléatoire. prend trois valeurs : , , .
2. Loi de probabilité
Définition :
Soit une variable aléatoire dont les valeurs sont .
Donner la loi de probabilité de , c'est donner pour chaque la probabilité
Reprenons l'exemple précédent
Les résultats possibles des tirages sont :
Il y en a .
Déterminons la loi de probabilité de la variable aléatoire .
- : on gagne € pour
- : on gagne € pour
- (X=0) : on gagne € pour
On a alors :
On présente souvent les données dans un tableau :
On remarque que :
et cette remarque est toujours vraie.
3. Espérence mathématique
Définition :
L'espérence mathématique de la variable aléatoire est donnée par :
Dans l'exemple,
Le gain moyen par partie est d'environ €.