Les probabilités en Term ES

I. Probabilités conditionnelles

1 Etude d'un exemple

Dans un lycée de 1 0001\ 000 élèves, 4545% des élèves sont des filles.
Parmi les filles, 3030% sont internes. 6060% des garçons sont internes.
On peut (ou l'on doit) schématiser la situation par un arbre de probabilité :
probabilité-conditionnelle
On interroge un élève au hasard.

  1. Quelle es la probabilité que l'élève soit une fille interne ?

P(FI)=0,45×0,3=0,135=13,5%P(F\cap I)=0{,}45\times 0{,}3=0{,}135=13{,}5\%

  1. Sachant que l'élève est une fille, quelle est la probabilité qu'elle soit interne ?
    On note cette probabiltié PF(I)P_F(I).

PF(I)=0,3=30%P_F(I)=0,3=30\%

  1. Quelle es la probabilité que l'élève soit un garçon interne ?

P(GI)=0,55×0,6=0,33=33%P(G\cap I)=0{,}55\times 0{,}6=0{,}33=33\%

  1. Sachant que l'élève est un garçon, quelle est la probabilité qu'il soit interne ?
    On note cette probabiltié PF(I)P_F(I).

PG(I)=0,6=30%P_G(I)=0,6=30\%

  1. Quelle est la probabilité que l'élève interrogé soit interne ?
    On peut avoir les cas suivants : "II et FF" ou "II et GG"
    On cherche toutes les branches menant à II dans l'arbre, et on additionne les probabilités :

P(I)=P(FI)+P(GI)=0,45×0,3+0,55×0,6=0,465P(I)=P(F\cap I)+P(G\cap I)=0{,}45\times 0{,}3+0{,}55\times 0{,}6=0{,}465

Remarque :

  • Dans notre exemple de 1 0001\ 000 élèves, il y a donc 465465 élèves internes.
  • On peut aussi présenter les données dans un tableau d'effectifs.
  • PF(I)P_F(I) est la notation de la probabilité d'être interne sachant que l'élève interrogé est une fille.

2. Probabilités conditionnelles

Défintion :
Soit AA et BB deux évènements avec P(A)0P(A)\neq 0. La probabilité conditionnelle de BB sachant AA, notée PA(B)P_A(B) est la probabilité que l'évènement BB se réalise sachant que l'évènement AA l'est déjà.
Cette probabilité est définie par :

PA(B)=P(AB)P(A)P_A(B)=\dfrac{P(A\cap B)}{P(A)}

On résume souvent la définition dans l'arbre suivant, qu'il est important de connaître :
arbre-de-probabilités-conditionnelles
On rappelle que A\overline{A} représente l'évènement contraire de AA.

Propriété :

  • P(AB)=P(A)×PA(B)P(A\cap B)=P(A)\times P_A(B)
  • P(A)×PA(B)=P(B)×PB(A)P(A)\times P_A(B)=P(B)\times P_B(A)

Dans l'exemple :
L'élève interrogé est un interne. Quelle est la probabilité que ce soit une fille ?
En d'autres termes, on cherche PI(F)P_I(F).
On ne peut pas lire cette probabilité sur l'arbre directement, il nous faut utiliser la propriété précédente.

PI(F)×P(I)=P(FI)=0,135PI(F)=0,1350,465=931P_I(F)\times P(I)=P(F\cap I)=0{,}135\Rightarrow P_I(F)=\dfrac{0{,}135}{0{,}465}=\dfrac{9}{31}

3. Probabilités totales

Définition :

  • Si deux évènements n'ont rien en commum, on dit qu'ils sont disjoints.
  • Faire une partition d'un ensemble total, c'est l'écrire comme une réunion d'élèments disjoints.

Par exemple :

  • L'ensemble des élèves peut s'écrire comme la réunion de FF et GG.
  • Droitiers et Gauchers forment aussi une partition des élèves.
  • "Elèves à lunettes" et "Elèves aux yeux bleus" ne forment pas une partition car les évènements ne sont pas disjoints (on peut avoir des lunettes et les yeux bleus).

Propriété des probabilités totales :
Considérons Ω\Omega l'ensemble des issues d'une expérience aléatoire et A1, A2, ,AnA_1,\ A_2,\ \ldots , A_n une partition de Ω\Omega.
La probabilité d'un évènement BB quelconque est donné par la formule des probabilités totales :

P(B)=P(BA1)+P(BA2)++P(BAn)P(B)=P(B\cap A_1)+P(B\cap A_2)+\ldots+ P(B\cap A_n)

Remarque :
C'esr cette formule que l'on a utilisé "naturellement" dans la question 5. du premier paragraphe.

II. Variables aléatoires

1. Rappels

Définition :
On considère l'ensemble des issues d'une expérience aléatoire : x1, x2, , xnx_1,\ x_2,\ \ldots,\ x_n
Définir une variable aléatoire XX, c'est associer à chaque xix_i un réel.

Exemple :
On lance une pièce bien équilibrée et un dé non pipé. Voici les règles du jeu :

  • si on obtient Pile ou 1 ou 2, on gagne 1 € ;
  • si on obtient Face et 5 ou 6, on perd 3 € ;
  • sinon, on ne gagne ni ne perd rien.

On appelle XX le gain à l'issue d'un lancer. On définit alors une variable aléatoire. XX prend trois valeurs : 11, 3-3, 00.

2. Loi de probabilité

Définition :
Soit XX une variable aléatoire dont les valeurs sont x1, x2, , xnx_1,\ x_2,\ \ldots,\ x_n.
Donner la loi de probabilité de XX, c'est donner pour chaque xix_i la probabilité P(X=xi)P(X=x_i)

Reprenons l'exemple précédent
Les résultats possibles des tirages sont :

(P,1)(P,2)(P,3)(P,4)(P,5)(P,6)(P,1)(P,2)(P,3)(P,4)(P,5)(P,6)

(F,1)(F,2)(F,3)(F,4)(F,5)(F,6)(F,1)(F,2)(F,3)(F,4)(F,5)(F,6)

Il y en a 1212.
Déterminons la loi de probabilité de la variable aléatoire XX.

  • (X=1)(X=1) : on gagne 11€ pour (P,1)(P,2)(P,3)(P,4)(P,5)(P,6)(F,1)(F,2)(P,1)(P,2)(P,3)(P,4)(P,5)(P,6)(F,1)(F,2)
  • (X=3)(X=-3) : on gagne 3-3€ pour (F,5)(F,6)(F,5)(F,6)
  • (X=0) : on gagne 00€ pour (F,3)(F,4)(F,3)(F,4)

On a alors :

P(X=1)=812P(X=1)=\dfrac{8}{12}

P(X=3)=212P(X=-3)=\dfrac{2}{12}

P(X=1)=212P(X=1)=\dfrac{2}{12}

On présente souvent les données dans un tableau :

xix_i 3-3 00 11
P(X=xi)P(X=x_i) 16\dfrac{1}{6} 16\dfrac{1}{6} 46\dfrac{4}{6}

On remarque que :

P(X=3)+P(X=0)P(X=1)=1P(X=-3)+P(X=0)P(X=1)=1

et cette remarque est toujours vraie.

3. Espérence mathématique

Définition :
L'espérence mathématique de la variable aléatoire XX est donnée par :

E(X)=x1×P(X=x1)+x2×P(X=x2)++xn×P(X=xn)E(X)=x_1\times P(X=x_1)+x_2\times P(X=x_2)+\ldots +x_n\times P(X=x_n)

Dans l'exemple,

E(X)=3×16+0×16+1×46=160,16E(X)=-3\times\dfrac{1}{6} + 0\times\dfrac{1}{6} +1\times\dfrac{4}{6}=\dfrac{1}{6}\approx 0{,}16

Le gain moyen par partie est d'environ 0,160{,}16 €.


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