Les suites en 1ère S
I. Premières définitions
Définition :
Soit un entier naturel. Une suite est une fonction associant à tout entier naturel un réel que l'on va noter .
Notation :
La suite u est parfois notée ou .
Si on ne parle que de la suite , on sous-entend que .
Vocabulaire :
Le réel est appelé terme d'indice de la suite .
On peut définir une suite de deux manières différentes :
Définition explicite
Soit un entier naturel. Une suite est définie de façon explicite lorsqu'il existe une fonction définie sur ] telle que :
pour tout entier , .
Remarque :
Le terme est aussi appelé terme général de la suite.
Exemple :
La suite définie pour tout par est définie de façon explicite et sa fonction associée est
Définition par récurrence
Soit un entier naturel. Une suite est définie par récurrence lorsque le premier terme u_n_0 est donnée et qu'il existe une fonction telle que :
pour tout entier , .
Exemple :
La suite définie pour par est une suite définie par récurrence et la fonction associée est définie par pour .
Différences entre les deux définitions
- Lorsqu'une suite est définie de façon explicite, on peut calculer directement le terme .
- Lorsqu'une suite est définie par récurrence, pour calculer le terme, il faut calculer tous les termes précédents.
II. Représentation graphique d'une suite
Tout comme les fonctions, les suites peuvent se représenter graphiquement. Nous allons séparer ce paragraphe en deux parties, suivant les deux définitions différentes des suites : façon explicite et par récurrence.
1. Suite définie de façon explicite.
Soit une fonction définie sur et la suite définie sur par .
Pour représenter graphiquement la suite , il suffit de calculer les termes de la suite et de placer les points de coordonnées .
Exemple :
On représente graphiquement la suite définie par :
.
On place les points de coordonées , , ...
2. Suite définie par récurence.
Pour cette partie, cliquer sur le lien suivant : représentation graphique de suites définies par récurrence
3. Variations d'une suite.
Tout comme les fonctions, on peut parler de variations de suites.
Défintion :
Soit un entier naturel et une suite de réels.
On dit que la suite est croissante lorsque, pour tout entier , .
On dit que la suite est décroissante lorsque, pour tout entier , .
On dit qu'une suite est monotone lorsqu'elle est croissante ou décroissante.
Intéressons nous maintenant à deux exemples de suites importantes au lycée : les suites arithmétiques et les suites géométriques.
III. Suites arithmétiques
1. Définition.
Soit une suite de réels et un réel. La suite est dite artihmétique de raison si elle vérifie :
pour tout ,
Remarque :
Une suite arithmétique n'est finalement rien d'autre qu'une suite obtenue en ajoutant le nombre à un terme de la suite pour obtenir le terme suivant.
2. Propriétés.
Propriété : forme explicite d'une suite arithmétique.
Soit un réel et une suite arithmétique de raison .
Pour tout entier naturel , on a :
De manière générale, si est un entier naturel, on a :
Remarque :
On peut se donner une démonstration un peu "intuitive du résultat", il suffit de calculer les premiers termes de la suite en prenant en compte la remarque précédente :
... et ainsi de suite, de manière à trouver la formule générale.
Propriété : variations d'une suite arithmétique.
Soit un réel et une suite arithmétique de raison .
- Si , alors la suite est croissante ;
- Si , alors la suite est décroissante ;
- Si , alors la suite est constante.
3. Somme des premiers termes d'une suite arithmétique.
Théorème :
Soit un entier naturel différent de 0. On a alors :
Exemple :
La somme des 100 premiers termes entiers est donnée par le calcul :
Une petite remarque sur ce calcul : une histoire raconte que lorsque le mathémticien Carl Friedrich Gauss était enfant, son maître à l'école primaire aurait demandé à la classe, pour les calmer de leur agitation du moment, de faire la somme des nombres entiers de 1 à 100, pensant qu'il serait tranquille pendant un bon moment. Gauss aurait alors proposé une réponse très vite, provoquant la stupéfaction de son maître d'école !
La méthode utilisée était sensiblement basée sur la formule précédente : il aurait écrit les nombres de 1 à 100 dans un sens, puis sur la ligne dessous dans l'autre sens. Il a ainsi dû faire les 100 sommes 1+100, 2+99, 3+98, 4+97... et remarquer que le résultat était toujours le même : 101.
Remarquant qu'il venait de calculer deux fois la somme en question, il en prit la moitié :
Et ce à l'âge de 8 ou 9 ans... C'était le début d'une grande carrière dans les mathématiques, qui lui vaudra le surnom de "prince des mathématiques".
Refaites le procédé sur une feuille pour vous en convaincre !
Théorème :
Soit un réel et une suite arithmétique de raison .
Soit un entier naturel. On a alors :
IV. Suites géométriques.
1. Définition.
Soit une suite de réels et un réel non nul. La suite est dite géométrique de raison si elle vérifie :
pour tout ,
Remarque :
Une suite géométrique n'est finalement rien d'autre qu'une suite obtenue en multipliant le nombre à un terme de la suite pour obtenir le terme suivant.
2. Propriétés.
Propriété : forme explicite d'une suite géométrique.
Soit un réel et une suite géométrique de raison .
Pour tout entier naturel , on a :
De manière générale, si est un entier naturel, on a :
Remarque :
On peut se donner une démonstration un peu "intuitive du résultat", il suffit de calculer les premiers termes de la suite en prenant en compte la remarque précédente :
... et ainsi de suite, de manière à trouver la formule générale.
Propriété : variations d'une suite géométrique.
Soit un réel et une suite géométrique de raison .
- Si , alors la suite est croissante si et décroissante si ;
- Si , alors la suite est décroissante si et croissante si .
3. Somme des premiers termes d'une suite géométrique.
Théorème :
Soit un entier naturel différent de et un réel différent de 1. On a alors :
Exemple :
Théorème :
Soit un réel non nul différent de 1 et une suite géométrique de raison .
Soit un entier naturel. On a alors :
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